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Concours Lépine Paris 2019

Vivez le parcours d’une invention comme si vous y étiez,
de l’idée à la médaille au Concours Lépine

PREMIÈRE PARTIE.
Du brevet au Concours.

Pour Arnaud, participer au plus grand concours d’inventeurs du monde était un rêve d’enfant.

Alors y participer en présentant un jeu pour enfants… le fait sourire.

Et y participer avec son frère Johann, dont il a toujours été très proche, en fait une aventure encore plus savoureuse.

Un brevet obligatoire.

Quand, quelques mois avant le 118ème concours Lépine, il invente le bloc qui donnera naissance au JEU SANS NOM, il sait qu’il veut participer au concours, mais il ne sait pas encore dans quoi il s’embarque, et Johann non plus.

Prototypes, tests, rédaction et dépôt de demande de brevet,… les journées sont longues, les nuits sont courtes et les week-ends n’en sont plus vraiment.

Car participer au concours Lépine n’est pas gagné : il faut être retenu par le comité de sélection qui juge le dossier de présentation de l’invention.

Et il faut bien sûr être détenteur d’un titre de propriété industrielle, en l’occurrence pour Arnaud, un brevet.

Et cette demande de brevet est déposée le 12 mars, alors que la date de clôture des demandes de participation est le 14 mars… Arnaud est donc à l’ouverture du bureau de poste le 13 mars au matin, dossier complet sur les genoux : « envoi express SVP !!».

Et l’attente qui suit jusqu’à la réponse est longue pour les deux frères.

Il reste un peu plus de 2 mois pour organiser un stand qui mettra en valeur LE JEU SANS NOM, avec 2 objectifs : vérifier que leur enthousiasme est partagé par d’autres personnes, et naturellement, obtenir une médaille…

Et il faut préparer cet évènement comme si la demande de participation était acceptée bien-sûr.

Tout est à faire : ils ont demandé un stand assez grand pour qu’Arnaud, paraplégique depuis un accident en 1996, puisse circuler avec son fauteuil roulant.

Il faut donc aménager cet espace pour séduire, autant les futurs clients du jeu que les jurés du concours.

Photos, vidéos, mobilier, outils de communication (logo, flyer de participation à un jeu-concours qu’ils organisent, marque-pages présentant le jeu et faciles à donner aux badauds, affiches), et surtout bien sûr, fabriquer (avec les prototypes de bloc imprimés en 3D) les exemples les plus représentatifs de tout ce qui est réalisable avec le jeu.

La construction principale est assez vite choisie, ce sera le pont de San Francisco, célèbre et identifiable dans le monde entier, et dont l’architecture, avec de nombreux câbles, permettra de mettre en avant l’usage des élastiques, qui jouent un rôle essentiel dans le jeu.

Le 11 avril, Arnaud relève son courrier et reconnaît l’entête du Concours Lépine sur une enveloppe…

Délivrance, LE JEU SANS NOM participera au concours du 27 avril au 11 mai à Paris.

Et les deux frères de fêter la bonne nouvelle avec un plateau de fruits de mer…

 

Les jours s’enchaînent à toute vitesse, le décompte avant le début du concours, affiché sur le réfrigérateur (de la maison d’Arnaud, devenue le centre névralgique du projet, transformée en  bureau-atelier-studio photo), est tellement rapide…

 

Les journées se suivent et se ressemblent : ils avancent, mais terminent toujours en n’ayant pas fait autant que ce qu’ils espéraient.

 

Johann s’occupe de réaliser le mobilier, avec des couleurs vives et colorées pour plaire aux enfants : une table pour jouer, des tabourets-coffres (ça devrait plaire aux parents qui répètent à leur enfants de « ranger » ), des présentoirs-urnes pour glisser le bulletin de participation au jeu-concours,…

 

Arnaud imprime à la chaîne des blocs sur son imprimante 3D et sur celles de LABSud, le fablab de Montpellier (pour les néophytes, l’impression 3D « additive » fonctionne en déposant des fils de plastique fondu couche par couche sur un plateau chauffant selon un modèle conçu par ordinateur).

Pas moins de 200 blocs seront ainsi créés (soit environ 150 heures d’impression).

 

Ensemble, les deux frères explorent les possibilités offertes par l’invention d’Arnaud.

 

Une catapulte prend forme, d’autres pièces complètent petit à petit le jeu : des planchettes percées, des bâtonnets en bois et en bambou (matériau choisi pour son bilan carbone meilleur que le bois), et de nombreux objets du quotidien auxquels Arnaud et Johann souhaitent donner une seconde vie, comme des sarbacanes pour faire des canons, des boulettes en papier pour servir de projectiles, des bâtons de sucettes, …..

J-2 : départ pour Paris, 800 kilomètres à faire avec le SUV d’Arnaud rempli à raz-bord. Ils sont dans un état particulier : fatigués des semaines de préparation, mais surtout excités d’y être enfin.

 

J-1 : découverte du Hall qui va accueillir le concours, avec la sensation de rentrer dans un temple ou une cathédrale, le concours Lépine étant  pour eux une institution, une « grande dame ».

Règlement des formalités, remise des badges et autorisations pour le montage, découverte des 8 m² qui vont constituer leur deuxième maison pendant 12 jours dont une nocturne.

Ils rencontrent leurs futurs voisins, d’autres inventeurs comme eux, et l’accueil est des plus chaleureux : le tutoiement est de rigueur, les outils se prêtent, les conseils et partages d’expérience vont bon train, et les stands se montent, petit à petit…

 

FIN de la PREMIÈRE PARTIE.